Ce qui s’est dit… le 13/03/2015

« Une approche
ludique et œcuménique »
des 30 féministes
sur le blog du Monde

"Nicki Minaj et ses fesses fièrement brandies à longueurs de clips ? Féministe. Tupac Shakur, viril héros du hip-hop ? Idem. Ils figurent, parmi d'autres, dans une liste dressée par un livre paru le 5 mars, signé Johanna Luyssen, journaliste à Libération (et précédemment au Monde) : Les 30 féministes que personne n'a vus venir (éditions Contrepoint)."

Un livre qui se demande si l’on peut être féministe sans le savoir, et cherche une approche ludique et œcuménique de la chose. On y trouve une banquière, Marthe Hanau, la réalisatrice de films porno Erika Lust, l’écrivaine Jane Austen et l’étrange culte que lui rend aujourd’hui la pop culture anglo-saxonne, le chanteur Kurt Cobain, qui évoque dans la chanson Smells Like Teen Spirit un déodorant pour femmes du même nom

Alors, pourquoi Nicki Minaj ? La rappeuse est « un avatar » du personnage de la « femme sexy, rebelle, riche, puissante, qui contrôle tout : son argent, sa carrière, sa communication… et sa sexualité »Le clip d’Anaconda a beau être un festival de chair féminine filmée en « slow motion » dans une jungle de studio pas tout à fait moite, il  « s’amuse avec les clichés du hip-hop, l’un d’entre eux étant la réification des femmes ». L’argument vaut aussi pour Beyoncé. Et, si la rappeuse « ne se pose pas comme une figure intellectuelle de premier plan », elle dit cependant clairement ceci : « Mon cul m’appartient ».