Ce qui s’est dit… le 17/05/2016

« Parfums et odeurs, redécouvrir notre patrimoine olfactif » sur RCF. Et on y parle de Nez, bien-sûr !

La culture olfactive n'est pas assez estimée en France, pourtant premier producteur mondial de parfums. Mais elle est défendue par des passionnés! On en parle avec Stéphanie Gallet. Présentée par Stéphanie Gallet

La France, premier producteur de parfums au monde. C’est vers 1850 que la parfumerie moderne a émergé grâce à l’industrialisation, et avec l’apparition, à la fin du XIXè siècle, de « molécules odorantes artificielles« , explique l’historienne des parfums Eugénie Briot. Mi avril 2016, une nouvelle revue est – enfin – née, consacrée à la culture olfactive, Nez. Va-t-elle relancer l’intérêt des Français pour la science des odeurs? « Il y a un désintérêt pour la culture olfactive qui n’est pas considérée comme un champ intellectuel à part« , constate Juliette Faliu, cofondatrice du prix Olfactorama. La jeune femme a été la première blogueuse francophone de critique de parfums (« Le nez bavard ») et entend partager sa passion.

Les odeurs cependant ne sont pas que les effluves agréables filtrées par les nez professionnels: il y a aussi celles qui nous accompagnent depuis le ventre maternel. Celles dont la puissance évocatrice est capable de nous emmener des années en arrière. Elles ont aussi une force énergétique capable de nous apaiser ou de nous pousser dans l’action. Parler de l’odorat, ce cinquième sens méprisé, c’est bien sûr parler du rapport au corps de l’hygiène, de la séduction, c’est aussi se situer en prise avec ses émotions. On peut même refaire l’histoire des sociétés à partir des odeurs: celle la poudre, du sang, des déjections animales, du coq sur son tas de fumier, de l’argent qui n’en a pas, de la sainteté au fumet, dit-on, si particulier… Les odeurs, c’est tout un monde en réalité fascinant attendant d’être reconnu, nommé et interprété.