Ce qui s’est dit… le 17/03/2016

Le Foodbook#5 est dans l’Opinion : « tout ce qui se mange, se boit et un peu plus encore… »

Alors que la «gastronomie», au sens le plus large, croule depuis ces dernières années sous une avalanche de discours, d’images, de représentations, d’événements en tous genres, le défi consiste à trouver un équilibre (une ligne ?) entre le décalé et le concret, la tradition et le nouveau, le sens et la distraction. À sa façon, Omnivore – à la fois entreprise de presse, d’édition et d’événementiel – y a réussi comme d’ailleurs son «frère ennemi» Le Fooding. En témoigne son cinquième Foodbook qui, entre le magazine et le livre, marie passage en revue des dernières tendances et reportages de fond.

Du côté des incontournables, on trouve
par exemple un banc d’essai de vinaigres,
des carnets d’adresses (Montréal, Tanger),
des gros plans sur des produits (mezcal,
piment…), des portraits d’artisans ou de
chefs, des recettes (ou «cahiers de cuisine»
des frères Folmer et de William Ledeuil),
un grand entretien (avec Michel Troigros)
ou un vaste dossier sur la notion de
«grand restaurant» et son évolution avec
notamment un retour sur la saga Alain
Chapel. Sur un ton plus léger, les amoureux
du cochon apprécieront un portfolio
dédié à ce noble animal tandis que, dans
le registre du superficiel le plus éculé, des
chefs confient quelles sont leurs chaussures
préférées…
Les lecteurs préférant le solide à l’évanescence
se reporteront plutôt sur le guide sélectionnant
250 tables à travers
l’hexagone. Un panel cohérent et cependant
varié, sans oeillères, mêlant restaurants
étoilés et adresses en devenir. On
notera toutefois, en particulier pour Paris,
que des «nouvelles» tables retenues ne le
sont pas vraiment. Ainsi A Noste de Julien
Duboué et Yam’Tcha d’Adeline Grattard
sont célébrés par les gourmands et la critique
institutionnelle depuis leur ouverture
(qui date un peu) quand Le Café de la
Nouvelle Mairie, et Chez Casimir régalent
leurs habitués avec constance depuis plus
de vingt ans.