Ce qui s’est dit… le 12/11/2016

Des parfums qui ont du corps”, un article qui parle de Nez#2, dans Télérama !

Le sale devient-il le propre du parfum ? Alors que dégager une odeur agréable ou neutre est devenu signe d'hygiène corporelle, des parfumeurs indépendants sondent nos attirances olfactives profondes pour créer des jus fort peu aseptisés. Par Sophie Berthier

Nez, première revue semestrielle dédiée à l’odorat et au parfum, a humé cette tendance. Elle s’inscrit en rupture avec les senteurs consensuelles soit régressives (renvoi à l’enfance, âge où le corps sent peu), soit proprement fraîches (avec notamment du musc blanc, retrouvé aussi … dans les lessives), destinées au camouflage des effluves corporels plus dérangeants. Les parfumeurs qui composent, non sans une touche de snob provocation, des fragrances aux notes animales entendent, eux, reconnecter le parfum à la chair plus encore qu’à la peau. Des bouffées salines, soufrées, musquées, âcres, grasses … reviennent en force défier les narines dans des fragrances qui assument leur « inconvenance » jusqu’au nom gravé sur le flacon : Sécrétions magnifiques, Charogne ou encore Peau de bête…